C’est un retour en fanfare pour les députés qui sont furieux face au jeu que joue, selon eux, le gouvernement depuis un mois. Ils l’ont d’ailleurs bien fait savoir ce mercredi après-midi en adoptant un amendement qui oblige le gouvernement à présenter sous trois jours – et non plus 21 comme prévu jusque-là – un plan B sur le Brexit si le texte de retrait est rejeté mardi prochain. Les députés accusent Theresa May de poursuivre une stratégie du pourrissement. Ils en veulent pour preuve le report d’un mois du vote sur l’accord conclu avec l’UE. Selon eux, la Première ministre essaie de perdre le plus de temps possible jusqu’au 29 mars, date théorique de sortie du pays de l’UE, afin d’obliger des députés sous pression à approuver son traité de retrait faute d’alternative autre qu’un Brexit sans accord qui serait, de l’avis général, dommageable pour la prospérité du pays. Les députés ont donc à nouveau montré qu’ils entendent bien reprendre les choses en main. Après ce camouflet, Theresa May va devoir adopter une autre tactique. Et si son texte est effectivement rejeté, annoncer un plan alternatif. En a-t-elle un qu’elle gardait dans sa manche ? Nul ne le sait. Et personne ne peut dire ce qui se passera en cas de vote négatif mardi prochain. Mais même si le Parlement fait preuve d’autorité, il n’existe aucun consensus sur une solution alternative – une sortie sans accord, un nouveau référendum, un modèle norvégien… Theresa May espère que cela puisse jouer en faveur de son plan actuel. RFI : La stratégie de Theresa May est de passer en force concernant le texte de retrait de l’Union européenne. Mais rien ne dit que ce sera une stratégie gagnante ? SL : Elle a en tout cas mis la pression sur les députés en leur faisant comprendre que s’ils ne votaient pas son accord, ils se dirigeaient vers un Brexit sans accord. Il semblerait que cette stratégie ne remporte pas les suffrages des députés et qu’elle ait beaucoup de mal à remporter la majorité le 15 janvier. A ce moment-là, soit nous nous trouvons devant un second accord qu’elle trouvera en trois jours et qui serait voté ; soit nous nous trouvons face à un Brexit sans accord qui est une situation que rejettent 200 députés, ce n’est pas la majorité, il y a 650 députés à la Chambre des communes. Ou bien nous nous acheminerions vers un second référendum, ce que veut éviter le Premier ministre, car il diviserait le pays et il ne pourrait être organisé avant le mois de juin et juillet, ce qui imposerait de repousser la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne le 29 mars 2019, et ce qui poserait un grave problème avec les élections européennes qui ont lieu au mois de mai. RFI : Que signifie le vote de cet amendement qui ne donne que trois jours ouvrables à l’exécutif pour présenter un autre plan en cas de rejet du texte sur le Brexit mardi prochain au Parlement ? Aujourd’hui, on assiste à une rébellion des députés qui veulent à tout prix éviter un Brexit sans accord qui serait en effet une catastrophe pour l’économie britannique. Je pense que de toute façon, il sera très difficile au Premier ministre d’obtenir un vote favorable mardi prochain, mais l’amendement rédigé par l’ancien procureur général Dominic Grieve donne une échéance au Premier ministre si elle perd son vote mardi prochain. Trois jours, c’est très court d’autant qu’il faudra qu’elle aille se rendre à Bruxelles pour obtenir une modification sur la question irlandaise, la question la plus délicate dans cet accord qui ne satisfait pas les députés. Le Premier ministre a essayé d’amadouer les députés en les invitant à des réceptions à Downing Street pour les convaincre de voter son accord, mais les députés restent très divisés.
Colloque économique de Florence
Il y a quelques jours, j’ai assisté à un séminaire économique très intéressant à Florence, où un intervenant expliquait comment l’équilibre à long terme pouvait passer par les taux de change flottants. Il expliquait comment, grâce à eux, l’économie pouvait parvenir à la fois à l’équilibre intérieur (plein emploi) et à l’équilibre extérieur (exportations nettes nulles et équilibre du compte courant). Une question pour le moins complexe, mais passionnante à étudier, et sur laquelle j’avais envie de revenir ici. Pour bien comprendre cette question, il faut savoir que la demande de biens d’importation dépend du niveau du produit intérieur et du taux de change réel. La demande de biens d’exportation dépend quant à elle du niveau du produit à l’étranger et du taux de change réel. Ainsi, quand l’économie nationale et le reste du monde sont simultanément dans une situation d’équilibre intérieur correspondant au produit potentiel, il n’y a qu’un seul taux de change réel compatible en même temps avec l’équilibre extérieur. Pour tout taux de change réel plus élevé, l’économie nationale serait en effet moins compétitive. Les importations seraient plus fortes et les exportations plus faibles. Il y aurait donc un déficit du compte courant. Inversement, pour tout taux de change réel moins élevé, les exportations seraient plus fortes et les importations plus faibles, si bien que l’économie aurait un compte courant excédentaire. Un seul taux de change réel est donc compatible avec l’équilibre intérieur et extérieur. Lorsque les prix sont donnés dans le reste du monde, le taux de change réel d’un pays peut être modifié soit par une variation de son taux de change nominal soit par une variation des prix intérieurs. En régime de taux de change fixes, comme le taux de change nominal est fixe lui aussi, l’ajustement définitif du taux de change réel vers son niveau d’équilibre à long terme doit être intégralement assuré par une variation des prix intérieurs par rapport aux prix qui prévalent à l’étranger. Mais dans un régime de taux de change flottants, le taux de change nominal peut aussi contribuer au processus d’ajustement. L’idée est très simple, au demeurant. Quand les taux de change flottent librement, il n’y a pas d’intervention des autorités officielles sur le marché des changes et pas de transfert net de monnaie entre pays puisque le solde de la balance des paiements est toujours égal à zéro. Tout comme dans une économie fermée, la masse monétaire nationale est ainsi déterminée par la quantité de monnaie de la banque centrale émise par le gouvernement et par le rapport de création des dépôts bancaires par le système bancaire national à partir de cette base monétaire. A long terme, la masse monétaire nationale déterminera ainsi le niveau des prix intérieurs, tout comme dans une économie fermée. Et, à long terme, le taux de change nominal doit s’ajuster pour aboutir au taux de change réel, unique, qu’exige l’équilibre intérieur et extérieur. J’ai beaucoup apprécié les idées développées par cet intervenant, et ce séminaire a dans l’ensemble été une excellente expérience. D’autant que l’organisation était au top. Parce que oui, on peut s’intéresser autant à la forme qu’au fond… En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste reconnu de ce séminaire en Toscane.
Finir l’interdiction des mauvaises herbes n’a pas cessé les crimes liés à la substance
La légalisation de la drogue était censée réduire la criminalité. Autrement, selon les avocats, L’idée était simple: le marché noir s’assécherait et, partant, l’élément criminel de l’industrie, alors que les acheteurs de cannabis prenaient le chemin du dispensaire le plus proche. Il ne fait aucun doute que des études récemment publiées dans le Monetary Record ont révélé que, juste après la légalisation de la mauvaise herbe liée aux soins de santé dans l’État de Californie, l’infraction criminelle d’agression avait chuté de 17%. Parlez aux autorités de l’Emerald Triangle en Californie et une autre histoire se dessine. Selon certaines estimations, cette région de dix mille kilomètres carrés (qui comprend les comtés de Humboldt, Mendocino et Trinity) tire 60% de la production de cannabis du pays. Ben Filippini, shérif adjoint de Humboldt, a déclaré que depuis lors, en 1996, la Californie avait motivé sa marijuana pour des raisons de santé pour sa santé, mais son crime était devenu un crime: «Les gens ont plus de chances que cette plante. Toute la légalisation faite sur cette page constituait un refuge sûr pour les voleurs. « Une fois que j’ai interrogé le sous-shérif du comté de Trinity, Christopher Compton, ce qui s’est passé étant donné qu’un pot de 2016 légalisé dans la condition, il a déclaré: » Nous n’avons observé aucune plus faible activité criminelle du tout. En fait, nous avons observé une amélioration assez constante. »Matthew Kendall, son homologue à Mendocino, a déclaré:« Nous assistons à des vols supplémentaires et à beaucoup plus de violence physique par arme à feu. » Que se passe-t-il? L’un des facteurs est que la légalisation a entraîné un essor considérable dans le secteur des mauvaises herbes, augmentant ainsi l’offre de deux choses qui tentent les voleurs potentiels: la récolte, ainsi que les revenus générés par celle-ci. Certaines caisses populaires et banques régionales ont commencé à accepter l’argent de la marijuana, mais pas les grandes, mais cette dernière est particulièrement abondante. La marijuana reste interdite en deçà des règles gouvernementales et la direction craint simplement d’être responsable du nettoyage des fonds. Un facteur supplémentaire: la Californie a légalisé le pot, mais tous les producteurs ne veulent pas être légaux. Environ 3 500 des quelque 32 000 propriétaires de fermes de la région ont demandé une licence à la fin de 2017. Certaines personnes exigent que le respect des règles soit trop coûteux. D’autres personnes échappent à la fiscalité. Travailler contre la loi “grandit”, cependant, les expose spécifiquement au risque de “cambriolage” (cambriolage de marijuana transformée), précisément parce que les voleurs savent que ce type d’agriculteurs ne voudront probablement pas déposer de document des autorités. Les syndicats de félonie, qui sont impliqués dans plusieurs de ces vols, revendent une grande partie du pillage loin de leur statut.